mardi 5 mai 2015

Les recettes de l'état, révélatrice d'une idéologie ?



     Le budget de l'état dont on entend souvent parler par son déficit est composé de deux parties, comme dans un budget familial. Les dépenses et les recettes.

     Si chacun de vous me répondra que ses dépenses sont fonction de ses recettes, il devrait donc en être de même pour le budget de l'état. En conséquence, plutot que de toujours crier aux loups en ne regardant que les dépenses, attardons nous quelques instants sur les recettes.

     Entre 2012 et 2015 (prévision), les recettes de l'état augmentent de 4%. Un état donc plus riche et plus à même de redistribuer. On pourrait penser alors que ce genre de situation est très représentative d'une politique socialiste qui , faut il le rappeler l'axe idéologique est quand même une meilleure réparation du PIB.

     Toutefois, en s'attardant plus longuement sur la composition de cette richesse, il apparait que deux grands postes sont en augmentation. TVA et impôt sur le revenu augmente respectivement de 7 % et de 16 %. Deux possibilité pour la TVA soit le consommateur consomme plus, soit la TVA a quelque peu augmenté. Pour l’impôt sur le revenu, les plus positifs vous diront que c'est parce que les riches payent plus. En fait, la TVA qui est l’impôt le plus injuste est payé par tous et l’impôt sur le revenu avec les dernières modifications fiscales a en effet augmenté.
     D'un autre coté, si il n'y a que 4% d'augmentation alors que deux postes sont en augmentation de plus de 4 % c'est qu'il y a nécessairement une diminution ailleurs !
     En fait la plus forte diminution des recettes de l'état est dû à l'effondrement de l'impot sur les sociétés ! En fait la chute est de 17 % entre 2012 et 2015 voire de 28% entre 2013 et 2015 . Les sociétés ont donc payé moins d'impôts ! Est ce pour autant qu'elles ont embauché ?

     Cette situation est révélatrice de choix politiques intentionnels dans la constitution du budget et des choix engagés. Depuis 2012, force est de constater que la répartion des richesses ne se fait que vers les entreprises et le consommateur est délaissé voire mis à contribution soit par des augmentations dissimulées (changement de taux par exemple dans certains domaines) de la TVA soit par une contribution plus forte au niveau de l'împot sur le revenu. Il faut encore le répéter, le consommateur ne consomme plus que ses besoins que si il n'a pas de crainte en l'avenir mais surtout si il en a la possibilité, réduire cette possibilité c'est réduire la production, à moins que les entreprises par le jeu des subventions n'augmentent leurs exportations. Mais dans ce cas, peu d'avantage pour l'économie française et bien plus pour les grandes sociétés.

Fred Fontaine